Tag: rénovations énergétiques
La “vague verte” atteint également le domaine immobilier
90% des Suisses indiquent que le thème du développement durable est important ou très important pour eux. C'est le résultat de notre étude annuelle sur le logement idéal, menée en collaboration avec alaCasa.ch et Helvetia Assurances. L'étude confirme que les rénovations énergétiques sont en vogue : plus de la moitié des propriétaires ont déjà mis en œuvre des mesures énergétiques ou prévoient de le faire. Les gens sont plus réservés sur la révision totale de la loi sur le CO2 prévu, qui sera bientôt à nouveau débattue en politique. Les partisans et les adversaires de la nouvelle loi sont équilibrés avec 35% chacun.
Pour 95% des Suisses romands, le thème du développement durable est important ou très important également dans le domaine du logement. En Suisse alémanique, ils sont un peu moins nombreux (89%) mais nettement plus que l’année précédente (+21 points). Sommes-nous en train de constater «l'effet Greta» ? Ce sont surtout les 61–65 ans (99%) qui donnent la priorité à cet aspect. En effet, ils sont les mieux placés financièrement pour investir dans un logement et cela explique ce résultat qui peut être surprenant à première vue. Il est en outre intéressant de constater que les 25–30 ans accordent une assez grande importance au développement durable (45%). Il s’agit là d’un segment de personnes qui n’ont généralement pas encore acheté de bien immobilier, et qui ont éventuellement une conception un peu plus idéaliste du monde. Pour les 31–50 ans en revanche, qui correspondent statistiquement à l’âge de l’acheteur moyen et se sont déjà frottés à la réalité des prix immobiliers, le développement durable ne semble plus si central. Ainsi, ces acheteurs le placent souvent derrière le besoin d’espace, afin de contenir les coûts.
Les rénovations énergétiques ont le vent en poupe
Plus de la moitié des propriétaires ont déjà mis en œuvre des mesures énergétiques (36%) ou prévoient de le faire (20%). Un autre tiers sont intéressés mais pas encore suffisamment informés pour se lancer. Parmi les mesures énergétiques déjà prises, le remplacement des appareils ménagers par des appareils de la classe d’efficacité énergétique la plus élevée arrive clairement en première position, avec 69%. Mais on investit également dans l’isolation thermique, le chauffage et la production d’eau chaude (chacune près de 50%). Les projets plébiscités par les Suisse-sse-s sont notamment le remplacement ou l’optimisation du chauffage (41%) ainsi que la production d’électricité photovoltaïque (39%).
Equilibre entre partisans et opposants du durcissement des valeurs limites d’émission de CO2
Interrogés sur les projets politiques de longue date visant à réduire la valeur limite d’émission de CO2 liée au chauffage et à relever la taxe CO2 sur le mazout, partisans et opposants sont à l’équilibre avec 35% de chaque côté. On trouve légèrement plus de partisans des mesures légales en Suisse alémanique (37% contre 34%), et nettement plus d’opposants en Suisse romande (29% contre 38%). Un quart de la population indique ne pas dépendre d’énergies fossiles pour se chauffer. Et seulement 7% sont prêts à remplacer leur chaudière en cas d’augmentation de la taxe CO2 sur le mazout. On note également l’écart entre ville et campagne : une personne sur trois n’est pas dépendante des énergies fossiles en milieu rural, contre 12% seulement en ville. Les agglomérations se situent au milieu, à 21%.
Où les suisses rêvent-ils d'habiter ? Quel est le type de logement majoritairement plébiscité ? Quels critères influencent leurs choix ? Découvrez les réponses à ces questions et bien plus dans l'étude complète sur le logement idéal !
Rénovations énergétiques : pourquoi et comment les financer ?
Quel type de rénovations ?
Il y a tout d’abord lieu d’établir le type de rénovation dont il est question. On doit en effet distinguer les rénovations énergétiques (enveloppe du bâtiment, installations techniques), qui donnent lieu à des subventions, et les autres rénovations, transformations et extensions éventuelles. Il est fortement recommandé de prendre en compte l’ensemble de son projet, même si la réalisation doit se faire par étapes, et de réaliser une planification avec l’aide d’un professionnel. Les subventions nécessitent généralement un CECB+ et certains travaux une mise à l’enquête normale ou en procédure simplifiée. Il faut aussi optimiser le projet en considérant que plus les travaux sont groupés, moins ils sont coûteux. Illustrons cela par un exemple : notre bien à rénover est une villa type construite en 1995 et comprenant 150 m2 brut de surface chauffée sur 2 niveaux et un sous-sol non chauffé, avec chauffage à mazout. Coût à l’époque, terrain compris : CHF 650’000. La rénovation énergétique peut porter sur 2 éléments : l’enveloppe (toit, façade, surface contre sous-sol) et les installations techniques comme le système de chauffage, de production d’eau chaude sanitaire ou les installations solaires. A noter que le certificat CECB+ est, sinon indispensable, toujours très utile pour déterminer son budget de rénovation et estimer l’amélioration énergétique attendue. Considérons ici une rénovation de l’enveloppe du bâtiment associée au remplacement de la chaudière par une pompe à chaleur air-eau et à l’installation d’une surface de panneaux photovoltaïque d’environ 60m2 ou 10 kWp. L’étiquette énergétique passe ainsi de la catégorie D à la catégorie B pour l’enveloppe et de la catégorie D à la catégorie A globale, B correspondant au standard de base d’une construction neuve. On peut estimer le coût du projet de rénovation, en tenant compte également de la planification, mise à l’enquête et frais annexes, à environ CHF 180’000 et CHF 29’000 de subvention, soit CHF 151’000 net.Certificat CECB+
Le certificat CECB+ permettra d’évaluer les subventions envisageables pour votre projet en fonction de la variante (3 variantes de rénovation sont par exemple possibles). En même temps, l’économie d’énergie à réaliser avec le projet pourra être estimée. Celle-là contribuera à la réduction des charges et surtout réduira les risques financiers liés à l’énergie sur le long terme. Dans la décision de rénovation, il convient aussi de prendre en compte les risques futurs liés à l’évolution des normes légales et à d’éventuelles obligations d’assainir un bâtiment ou des installations trop peu performantes. S’il y a des incertitudes quant à la date d’entrée en vigueur de telles mesures, il n’y en a que très peu sur leurs arrivées. De telles mesures seront évidemment accompagnées de la suppression des subventions. Si l’on considère typiquement 3 scenarii de rénovation : 1. rénovation de l’enveloppe 2. changement du chauffage 3. rénovation de l’enveloppe et changement du chauffage + photovoltaïque On obtient ceci :- Confort très sensiblement amélioré dans la plupart des cas
- Immeuble/bâtiment à l’apparence plus actuelle, éventuellement plus moderne, plus chic
- Valeur de l’immeuble/bâtiment rénové nettement supérieure
- Frais d’entretien réduits grâce à un équipement et des matériaux neufs pour autant que les travaux aient été réalisés de manière adéquate
- Logements peu attractifs, voire même malsain (moisissures sur les ponts thermiques par exemple), déprédations de l’immeuble, plaintes des occupants, etc.
- Obligation de rénover dans un futur à moyen terme avec la perte de subvention et des coûts en nette hausse pour les travaux puisque les biens se détériorent
- Responsabilité en cas de dommages avérés liés à des situations non-conformes ou malsaines
- Désertion des locataires, surtout en cas de marché défavorable